Le
jeudi 21 novembre nous étions invités par le club des entreprises du bocage
pour une soirée sur le thème « ces femmes qui entreprennent ».
Impressionnée
par la foule rassemblée par le club des entreprises du bocage, nous
assistons à une table ronde animée par Anne-Marie BARBIER (présidente) et Nathalie
MOULON (membre du CA). Les intervenantes sont des femmes qui sont chefs d’entreprise ou en
cogestion avec leur frère, leur père ou leur sœur : Aude MOREAU,
co-gérante de CLISSON METAL et Présidente du GEN 79, Florence CAILLEAUD,
co-gérante de MOBITECH et Présidente de France ADOT, Estelle BOSSARD co-gérante
de la SARL BOSSARD et élue au Conseil Municipal de Moncoutant, en charge en
co-présidence de la Commission Culture, Nelly SOCHELEAU, gérante de l’Olympe.
Toutes
s’accordent pour dire qu’elles sont moins prises au sérieux lorsqu’il s’agit de
donner des conseils techniques à des clients dans des domaines masculins mais
que les femmes et les hommes ont chacun leur domaine de compétences, ce qui
permet une bonne complémentarité. Les femmes ont un atout sur le plan social
dans l’entreprise.

Coralie
DENOUES est invitée à prendre la parole. Elle présente avec plaisir à son tour
son statut de co-gérante de la SARL Dénoues & Co en précisant que le
domaine du négoce de bestiaux est largement masculin mais qu’il suffit de faire
ses preuves pour être acceptée à juste titre au côté des hommes. Mais elle est
surtout là pour présenter EAFPC et ses valeurs qui sont en total osmose avec le
thème de la soirée.
Place
ensuite à une conférence animée par Elisabeth Morin Chartier, Députée au
Parlement Européen et Présidente de l’Union Européenne Féminine, qui félicite
l’implication de ces femmes qui entreprennent mais qui fait, néanmoins, un
constat amère : la parité des genres est encore loin d’être une évidence.
Pour justifier ses propos elle nous donne quelques chiffres :
Les
femmes touchent en moyenne 16,9 % de moins que les hommes à compétences égales
en Europe. Elles mettent en moyenne 6 mois de plus à entrer dans la vie active
que les hommes. 75 % des postes précaires européens sont occupés par des femmes.
Elles diminuent leur temps de travail proportionnellement au nombre d’enfant
qu’elles ont. Les femmes arrivent en fin de carrière avec un salaire 35%
inférieur à celui des hommes ce qui entraine leur paupérisation au moment de la
retraite.

La
grande explication de ces inégalités est la peur de la maternité : un
patron embauchera moins facilement une femme qui aura un fort risque de
grossesse et donc des indisponibilités pour le travail.
Le
problème des familles monoparentales qui sont majoritairement tenues par des
femmes est également souligné : ce statut limite l’action des femmes qui
ont beaucoup moins de temps à consacrer à leur vie professionnelle.
Elle
nous rappelle également, que tous les pays de l’Union Européenne sont concernés
par ces chiffres, et qu’à l’heure actuelle aucun d’entre eux ne peut se vanter
de montrer l’exemple.
Enfin
les Cotas obligatoires dans les différentes institutions politiques, autrefois
reniés par Madame Morin-Chartier, sont considérés aujourd’hui, par cette
dernière, comme des outils indispensables pour faire changer les choses.
En
ce troisième jeudi du mois de novembre, tradition oblige, place ensuite à la
dégustation de la cochonnaille et du beaujolais nouveau.