jeudi 28 novembre 2013

Soirée club des entreprises du bocage – « ces femmes qui entreprennent »



Le jeudi 21 novembre nous étions invités par le club des entreprises du bocage pour une soirée sur le thème « ces femmes qui entreprennent ».
Impressionnée par la foule rassemblée par le club des entreprises du bocage, nous assistons à une table ronde animée par Anne-Marie BARBIER (présidente) et Nathalie MOULON (membre du CA). Les intervenantes sont  des femmes qui sont chefs d’entreprise ou en cogestion avec leur frère, leur père ou leur sœur : Aude MOREAU, co-gérante de CLISSON METAL et Présidente du GEN 79, Florence CAILLEAUD, co-gérante de MOBITECH et Présidente de France ADOT, Estelle BOSSARD co-gérante de la SARL BOSSARD et élue au Conseil Municipal de Moncoutant, en charge en co-présidence de la Commission Culture, Nelly SOCHELEAU, gérante de l’Olympe.
Toutes s’accordent pour dire qu’elles sont moins prises au sérieux lorsqu’il s’agit de donner des conseils techniques à des clients dans des domaines masculins mais que les femmes et les hommes ont chacun leur domaine de compétences, ce qui permet une bonne complémentarité. Les femmes ont un atout sur le plan social dans l’entreprise.
On se demande alors comment elles arrivent à jongler entre leur vie professionnelle, personnelle et engagée avec, jusqu’à quatre enfants. Selon elles, tout est question d’organisation.
Coralie DENOUES est invitée à prendre la parole. Elle présente avec plaisir à son tour son statut de co-gérante de la SARL Dénoues & Co en précisant que le domaine du négoce de bestiaux est largement masculin mais qu’il suffit de faire ses preuves pour être acceptée à juste titre au côté des hommes. Mais elle est surtout là pour présenter EAFPC et ses valeurs qui sont en total osmose avec le thème de la soirée.
Place ensuite à une conférence animée par Elisabeth Morin Chartier, Députée au Parlement Européen et Présidente de l’Union Européenne Féminine, qui félicite l’implication de ces femmes qui entreprennent mais qui fait, néanmoins, un constat amère : la parité des genres est encore loin d’être une évidence. Pour justifier ses propos elle nous donne quelques chiffres :
Les femmes touchent en moyenne 16,9 % de moins que les hommes à compétences égales en Europe. Elles mettent en moyenne 6 mois de plus à entrer dans la vie active que les hommes. 75 % des postes précaires européens sont occupés par des femmes. Elles diminuent leur temps de travail proportionnellement au nombre d’enfant qu’elles ont. Les femmes arrivent en fin de carrière avec un salaire 35% inférieur à celui des hommes ce qui entraine leur paupérisation au moment de la retraite.
Les femmes acquièrent beaucoup de compétences lors du bénévolat dans les associations, le problème est que cette acquisition n’est pas reconnue.
La grande explication de ces inégalités est la peur de la maternité : un patron embauchera moins facilement une femme qui aura un fort risque de grossesse et donc des indisponibilités pour le travail.
Le problème des familles monoparentales qui sont majoritairement tenues par des femmes est également souligné : ce statut limite l’action des femmes qui ont beaucoup moins de temps à consacrer à leur vie professionnelle.
Elle nous rappelle également, que tous les pays de l’Union Européenne sont concernés par ces chiffres, et qu’à l’heure actuelle aucun d’entre eux ne peut se vanter de montrer l’exemple.
Enfin les Cotas obligatoires dans les différentes institutions politiques, autrefois reniés par Madame Morin-Chartier, sont considérés aujourd’hui, par cette dernière, comme des outils indispensables pour faire changer les choses.
En ce troisième jeudi du mois de novembre, tradition oblige, place ensuite à la dégustation de la cochonnaille et du beaujolais nouveau.


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